Je vois les humains comme à la fois tous identiques et chaque un différent, unique, composé d'une multitude de facettes.
Oscar Wilde a aussi écrit "Soyez vous-même, les autres sont déjà pris". Je crois qu'oser être soi-même c'est apprendre à accepter et aimer ses défauts comme ses qualités, suffisamment se connaître pour admettre nos parts d'ombre et s'autoriser à faire briller nos parts de lumière.
Cela prend du temps de se connaitre, et on ne peut aimer vraiment qu'en se connaissant suffisamment. Cela peut prendre des années à accepter nos aptitudes qui ne sont pas forcément celles qu'on aurait aimées avoir mais qui peuvent nous faciliter la vie lorsqu'on en prend soin et sait comment en tirer profit, ce n'est pas tous les jours faciles, il y a des jours où nos défauts brillent un peu trop fort et où nos qualités sont dans l'ombre, pour X raison et où notre amour semble s'être fait la malle, bien loin... et pourtant on est toujours la même personne dont a été fière la veille pour avoir réussi une chose, la même qui a su recueillir un sourire, un merci qui nous a réchauffé le coeur, la même qui galère et est toujours là.
Toutes nos facettes, physiques, psychiques, qualités, défauts, ce qu'on aime mettre en avant, ce qu'on préférerait gommer... sont, existent, et nous rendent unique.
S'aimer facilite notre rapport à nous-même ET aux autres, au monde.
S'aimer ne veut pas dire être d'accord tout le temps à 100% et devenir imbuvable de narcissisme ou être 365 jours au top de ses formes physique et psychique! c'est important de le dire car il y a des jours sans, des jours où on peut se décevoir, être fâchée contre une partie de soi, ne pas arriver à être aussi bien qu'on le souhaiterait, où la barre qu'on aimerait passer est beaucoup trop haute, où on ne sait même plus si on a des qualités vraiment utiles à soi et aux autres... Le "tout beau, tout rose" tous les jours n'existe pas pour les personnes lambda comme vous et moi (à moins qu'un grand sage me lise??
) mais cela ne doit pas retirer l'amour qu'on se porte, d'être vivant et de pouvoir expérimenter ce grand mystère qu'est la vie, même si l'amour que l'on se porte à ces moments là ressemble à une tête d'épingle perdue dans une botte de foin...
J'aimerais terminer par le souvenir d'une très bonne amie qui, contrariée par son enfant qui avait mal agi, prenait le temps de lui parler, de le gronder puis l'envoyait dans sa chambre en finissant toujours par crier :
"et n'oublie pas que je t'aime!"
Ce cri était pour moi comme une tête d'épingle capable, dans toutes situations, de briller et de toujours montrer le nord... 
